- Le gouverneur de Zaghouan, Nabil Houiji, a indiqué, lundi 1er juillet, que le ministère de l'Equipement et de l'Environnement a décidé d'inclure le village de Jradou dans la délégation de Zriba dans le programme national pour la création d'un village durable, dans chaque gouvernorat."Deux millions de dinars sont consacrés à l'aménagement de la plateforme adaptée pour développer l'infrastructure de base du village, améliorer les conditions de vie de ses habitants et instaurer les bases d'un développement durable", a-t-il ajouté.Les fonds seront consacrés à la réalisation de sept projets relatifs à l'amélioration du système de gestion de déchets, la réhabilitation de la décharge sauvage, l'aménagement d'une maison de jeunes et d'un centre de l'artisanat, la maintenance du réseau d'éclairage, la consolidation du système de l'énergie de substitution, le traitement des eaux usées, l'aménagement de la piste du cimetière, ainsi que l'acquisition d'une deuxième ambulance pour le dispensaire.Selon le gouverneur, ces projets doivent démarrer au cours du deuxième semestre de cette année.
- Source:TAP
Selon un rapport de l'Anged, à la suite de la fermeture du centre, la pollution a augmenté : rejet des déchets industriels dans les décharges anarchiques (au coeur des agglomérations), dans les forêts, les oueds et le réseau d'assainissement (Onas). Par ailleurs, les deux nouveaux centres de transfert créés respectivement à Sfax et Gabès, fin prêts, n'ont pas pu entrer en service par crainte d'une opposition des habitants riverains et parce que le traitement physico-chimique dépend de l'unité centrale de Jradou.
Sur le plan économique, la fermeture du centre de Jradou compromet la certification environnementale de qualité, ISO 14001, de 18 entreprises industrielles engagées dans le processus de gestion durable des déchets industriels et tenues de respecter ses différentes étapes dont la livraison des déchets au centre de Jradou pour traitement.
Sur le plan social, la fermeture du centre de Jradou met au chômage technique 54 salariés dont des ingénieurs, des techniciens et des agents d'administration. 37 des employés du centre sont des habitants de Jradou, 2 d'Oued El Kenz, 5 du village voisin de Zriba, 6 de la ville de Zaghouan, chef-lieu du gouvernorat. Quatre seulement des employés viennent de l'extérieur de Zaghouan en raison de l'absence de leurs qualifications dans la région (ingénierie chimique, mécanique et électronique).
La fermeture du centre a, également, un impact négatif sur les relations avec la société exploitante du centre vu le non-respect des termes du cahier des charges en vigueur et sur les projets régionaux en cours d'exécution et qui sont liés à celui de Jradou. Ce qui pose un sérieux problème au niveau de la coopération technique tuniso-allemande et de la coopération internationale en général dans le domaine environnemental. La partie allemande, partenaire traditionnel de la Tunisie dans le domaine environnemental, est, actuellement, en attente des solutions adéquates avant de décider la poursuite de son financement et de sa supervision des projets en cours et ceux programmés en matière de gestion des déchets industriels dans les gouvernorats de Bizerte, Sidi Bouzid, Kasserine, Gafsa, Jendouba, Le Kef, Tataouine et Kébili.
Dans le cadre du recyclage de la dette tunisienne, la partie allemande a exigé la visite du centre et l'évaluation directe de l'état du centre et de ses équipements avant de procéder à sa réhabilitation et sa remise en état pour laquelle le bailleur de fonds allemand a prévu une enveloppe de 5 millions d'euros. A ce titre, une réunion convoquée par la ministre de l'Environnement avec les parties concernées devrait avoir lieu dans les prochains jours, peut-être aujourd'hui, afin de débloquer la situation.
Le dossier de Jradou a tout d'une affaire de démocratie locale qui a été minée par un système de gouvernance despotique qui ne croyait pas en l'approche participative. Aujourd'hui, l'occasion est là, propice à l'engagement d'un dialogue constructif entre décideurs politiques et citoyens. Il ne faut en aucun cas la rater.