jeudi 23 juin 2011

Expertise dans le Centre de traitement des déchets de Jradou

RAS ! Le rapport d’expertise demandé par un tribunal de Zaghouan pour évaluer l’impact du Centre de traitement des déchets industriels de Jradou sur l’environnement, ne contient pas des éléments pouvant justifier la fermeture définitive de cette station. Les riverains et les citoyens de la zone occupent ce Centre depuis fin février dernier et empêchent sa réouverture, affirmant qu’il porte. atteinte à l’environnement.

Ils ont intenté une action en justice pour obtenir sa fermeture définitive, auprès d’un tribunal territorialement compétent à Zaghouan, lequel tribunal a chargé trois experts de lui établir un rapport sur la question.

D’après des déclarations faites mardi 21 juin, à Tunis, par les responsables du ministère de l’agriculture et de l’environnement après avoir pris connaissance de la teneur dudit rapport, l’expertise judiciaire a confirmé que le Centre de traitement des déchets industriels de Jradou ne présente pas de danger direct pour la santé des riverains et des citoyens, ni d’effets négatifs sur l’environnement et le milieu naturel.

Cependant, le rapport n’absout pas totalement cette station de traitement des déchets industriels dont l’exploitation est assurée par une entreprise franco – allemande spécialisée en la matière, conformément à un cahier de charges supervisé par l’Agence nationale de gestion des déchets.

Le Centre de Jradou est donc conforme aux normes prescrites. Le mode de traitement des déchets est effectué également selon les normes requises et les clauses du cahier de charges.

Mais les experts ont constaté des fissures et des cassures au niveau de la couche supérieure (il en existe quatre), ainsi que des déchets stockés qui ne sont pas encore traités, proposant des réajustements technologiques de nature à limiter l’infiltration des résidus vers les couches inférieures et la nappe phréatique.

La situation n’exige donc pas la fermeture définitive de la station, mais réclame des actions de consolidation. Toutefois, le Centre continue d’être occupé par les contestataires qui empêchent sa réouverture.

A cet égard, le secrétaire d’Etat chargé de l’environnement, Mr Salem Hamdi, a exhorté les citoyens à se montrer compréhensifs et à laisser entrer les techniciens chargés de la maintenance afin de procéder à l’entretien normal des équipements et des machines du Centre dont le coût s’élève à 25 millions dinars.

L’arrêt du travail est d’ailleurs à l’origine des quantités de déchets stockés et restés sans traitement. Il est à craindre qu’un manque d’entretien prolongé ne cause une détérioration irréversible des machines.

D’autres problèmes d’ordre environnemental ont été soulevés au cours de cette rencontre avec les représentants de la presse nationale, tenue, mardi 21 juin, à Tunis, sous la présidence de Mr Salem Hamdi, à l’issue d’un atelier de travail consacré à l’examen des perspectives de l’environnement et du développement durable en Tunisie, et qui s’est penché, entre autres, sur la préparation du rapport national annuel sur l’état de l’environnement et les dépassements environnementaux enregistrés, durant la dernière période, après le 14 janvier, plus particulièrement.

Ces abus ont affecté plus particulièrement le littoral et le domaine public maritime (DPM), notamment à Bizerte, Raoued, Radès, Monastir et Sfax, et se sont traduits par l’occupation illicite du Domaine public maritime par les citoyens qui y ont érigé des constructions anarchiques. Un citoyen a ainsi construit sur 100 mètres carrés pris au DPM, une villa comportant un rez de chaussé et un premier étage.

Les autorités environnementales, régionales, et locales ont pris les mesures nécessaires et saisi les autorités judiciaires pour rétablir la situation. Les contrevenants ont été prévenus des peines qu’ils encourent et qui peuvent aller jusqu’à l’emprisonnement et des amendes de 50 mille dinars, outre la démolition des constructions. La lutte effective contre ces dépassements doit commencer cette semaine à partir du gouvernorat de Bizerte.

Au même moment, et en prévision de la saison estivale, les services concernés du ministère de l’agriculture et de l’environnement, de concert avec les municipalités, ont entamé le nettoyage et l’aménagement des plages publiques, pour accueillir les estivants, dans les meilleures conditions, suivant un programme couvrant 80 plages. Dans ce domaine aussi, il a été constaté, ces derniers jours, que des citoyens procèdent à l’exploitation commerciale illégale des plages publiques, en y implantant anarchiquement dans des coins choisis des chaises et des parasols qu’ils louent aux baigneurs, alors qu’il s’agit de plages publiques ouvertes gratuitement au public.

Des mesures sont envisagées pour lutter contre ces conduites irréfléchies et illégales qui se sont multipliées, malheureusement, sous diverses formes.

Salah BEN HAMADI

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